Instrumentales ou chantées, les informations dont il facilita le transport pour en assurer la propagation étaient autant de papillons sonores dont la persistance dépendait de leur absorption plus ou moins rapide par l’atmosphère, quand ils n’étaient pas la proie, aussitôt qu’émis, de prédateurs dont la puissance en décibels exclue tout forme de cohabitation. À l’ère du sans fil ces serpents dissimulaient mal leur archaïsme. Pour Lucien,
dont l’éducation musicale avait connu le tourne-disque avec couvercle haut-parleur, n’autorisant somme toute qu’une écoute confinée, à la niche, ils marquaient son entrée dans une modernité bienveillante lui permettant d’écouter dans la salle de bain ce que Mireille entendait dans la cuisine.